Parc des Volcans d'Auvergne
3 févr. 2023
© Marc Sagot
Situé en tête de bassins versants, le territoire a une responsabilité importante dans la préservation de la qualité de l'eau, mais aussi de sa quantité vis-à-vis de l’aval, enjeu accentué avec le changement climatique. Le Parc est également doté de nombreux milieux aquatiques à préserver, dont une quinzaine de lacs naturels remarquables.
En la matière et depuis de nombreuses années, le Syndicat mixte du Parc accompagne les acteurs locaux pour les conseiller, coordonner des dispositifs et assurer un suivi des projets.
En France, les ressources en eau sont gérées par grand bassin versant hydrographiques à l'aide de Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) déclinés au niveau local en Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). Des contrats territoriaux complètent ces dispositifs pour mettre en place des actions locales de restauration de la qualité de l’eau (comme le contrat territorial des 5 rivières).
La position géographique du Parc est stratégique puisqu'il est situé en amont des bassins Adour Garonne (sources de la Dordogne et du Lot) et Loire Bretagne (affluents de l’Allier). Mais certains bassins versants ne font toujours pas l’objet de gestion d’ensemble malgré des problématiques identifiées.
Le fonctionnement d'un bassin versant © SMPNRVA
Afin de favoriser les synergies à l’échelle du territoire en matière de préservation de la ressource en eau et des milieux aquatiques, le Syndicat mixte du Parc accompagne les acteurs de l’eau à plusieurs niveaux et contribue à leur coordination et mutualisation de moyens. À ce titre, il intervient dans le cadre de plusieurs dispositifs :
suivi des outils de planification et de gestion de l’eau :
SDAGE Adour Garonne et SDAGE Loire Bretagne
SAGE Allier aval, SAGE Alagnon, SAGE Sioule et Dordogne amont
contrats territoriaux du territoire
conseils et avis sur des projets et manifestations pouvant avoir un impact sur les milieux aquatiques et humides
avis et porter à connaissance pour les documents d’urbanisme
mise en œuvre de partenariats :
suivi du Life SEMEAU sur l’impluvium de Volvic
Réserve de biosphère de la vallée de la Dordogne portée par EPIDOR
Plan Ecophyto 2018 et actions du groupe Phyt’Eauvergne concernant la mise en place d’une charte d’entretien des espaces publics
suivi de l’élaboration des documents d’objectifs des sites Natura 2000 rivières à loutre, moule perlière et écrevisse à pieds blancs
suivi de déclinaison régionale du Plan National d’Actions pour la Loutre, Maculinea et Odonates
participation au Groupe Régional Auvergne pour les plantes Exotiques Envahissantes
Le suivi des politiques de l'eau par le Syndicat mixte du Parc © SMPNRVA
Sensibilisation à des techniques alternatives pour limiter la pollution des sols © E-Mardiné SMPNRVA
réalisation d'études :
état des lieux des herbiers aquatiques du lac de la Landie
diagnostic hydrologique du bassin versant du Lac-d'en-bas
étude sur l’alimentation du lac d’en Haut
définition des bassins hydrogéologiques des lacs de Bourdouze, Montcineyre, Chavet, Pavin et Bordes
suivi écologique du lac Pavin
diagnostics fonctionnels de zones humides
appui technique concernant les cyanobactéries du Gour de Tazenat
création d'un observatoire des cours d'eau de la Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy
préparation d'un observatoire des lacs.
suivi et information des élus sur la compétence GEMAPI, conseils et organisation de journées techniques d'information et de sensibilisation.
D’origine glaciaire ou volcanique, les lacs naturels des Volcans d'Auvergne tous sont fragiles. La plupart montre des signes d’une eutrophisation accélérée : un développement d’algues lié à un enrichissement en nutriments, notamment le phosphore provenant des activités humaines (assainissement domestique, activités agricoles ou industrielles).
Les lacs naturels du Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne sont nombreux et remarquables.
La plupart abrite des espèces rares et fragiles.
Cette évolution pose des problèmes :
pour certains usages (eau potable par exemple) et activités économiques (pêche, baignade, agriculture)
pour la biodiversité : disparition d’espèces végétales (herbiers à Isoëtes et Litorelles...) et animales remarquables et fragiles (écrevisses à pieds blancs, omble chevalier..), développement d’espèces indésirables comme les cyanobactéries, qui peuvent s’avérer toxiques.
Afin de limiter l’apport de ces nutriments dans les lacs, de vastes programmes d'actions sont conduits par le Syndicat mixte du Parc. Pour cela, il agit essentiellement sur les prairies situées dans le bassin d’alimentation des lacs, là où les eaux de pluie sont susceptibles de se charger en éléments provenant des engrais, fumiers et lisiers avant de ruisseler ou de s’infiltrer vers les plans d'eau.
C'est dans le cadre de contrats territoriaux de lacs et d'autres dispositifs (comme par exemple la gestion de sites Natura 2000 et les Espaces Naturels Sensibles) que le syndicat mixte a conçu et animé de nombreuses actions avec ses partenaires, en direction :
des agriculteurs ; il leur conseille des pratiques comme adapter au plus juste les quantités d’engrais au besoin des plantes, éviter les épandages en période de risque de ruissellement et d'infiltration, éviter d’épandre ou de déposer du fumier dans les zones les plus sensibles
et des collectivités.
Elodie Mardiné
Chargée de mission Eau et Agro-environnement
04 73 65 64 11
Au sein des actualités du Parc, retrouvez le détail les actions menées en faveur du suivi des politiques de l'eau et des contrats territoriaux de lacs :