GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE NATIONALE DE CHASTREIX-SANCY

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Les objectifs à l'horizon 2031

Identifiées au regard de la qualité du patrimoine naturel et de sa vulnérabilité au changement climatique, le plan de gestion 2022-31 de la réserve naturelle prévoit pas moins de 55 opérations et un montant annuel de 250.000 euros  pour le mettre en œuvre, par un personnel composés de 4 agents du Syndicat mixte du Parc. Elles répondent à de multiples objectifs pour maintenir la mosaïque des milieux naturels. 

• Les crêtes concentrent la majorité des valeurs patrimoniales de la réserve. Leur préservation est essentielle, mais le changement climatique risque de les amoindrir fortement , voire de les disparaitre. Le choix de la stratégie est de favoriser un fonctionnement le plus spontané des milieux naturels. Dans le même temps, il s'agit d'organiser et de maîtriser la fréquentation touristique et sportive et de veiller à un pâturage extensif, équilibré et localisé des crêtes.
   

• La diversité et la richesse des tourbières (210 ha) et des cours d’eau (plus de 70 km) est particulièrement remarquable. Il s’agit de veiller à leur qualité écologique et de diminuer les pressions anthropiques défavorables à celle-ci. 
   

• La forêt. Environ la moitié des 420 ha de surface forestière de la réserve sont anciennes. Diagnostiqué comme moyen en 2019 (manque de gros bois vivants et morts), leur état écologique doit faire l'objet de suivis par la réalisation d’études et d’un inventaire faunistique et floristique. L'objectif est d'orienter la gestion forestière vers des pratiques plus respectueuses de la naturalité et de la biodiversité, en poursuivant la constitution d’un réseau de forêt en libre évolution et d’arbres à biodiversité et en préservant le développement du sapin pectiné.
   

• Les pelouses et landes montagnardes, bien représentés dans la réserve avec 450 ha, font partie de la grande trame agropastorale des hautes terres d’Auvergne. Ils possèdent un intérêt patrimonial certain. Leur état écologique sera suivi, ainsi que la présence de faune indicatrice comme la vipère péliade ou les coléoptères coprophages. Le diagnostic écologique de 2019 a montré un état moyen à bon. L'objectif est d’accompagner la gestion agricole vers des pratiques également plus respectueuses de la biodiversité et prenant en compte le changement climatique.
   

• La plantation de 46 ha d'épicéas de la Montagne du Mont, homogène et rectangulaire, bénéficie de travaux de restauration écologique et paysagère depuis 2014. Sur le long terme, il s'agit de viser une mosaïque de milieux naturels riche en biodiversité et intégrée dans le paysage, une forêt en libre évolution...